PRIX FRANÇOIS MAURIAC
La remise du Prix François Mauriac 2020 qui devait avoir lieu le 16 octobre 2020 est reportée.
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Sélection 2020
Pierre de Christian Bobin, Éd. Gallimard, 2020
Terre natale de Jean Clair, Éd. Gallimard, 2019
Pierre Vidal-Naquet, une vie de François Dosse, Éd. La Découverte, 2020
Génération offensée de Caroline Fourest, Éd. Grasset, 2019
L’officier de fortune de Xavier Houssin, Éd. Grasset, 2020
Papa de Régis Jauffret, Éd. Seuil, 2020
Hôtel de Bretagne de Grégoire Kauffamann, Éd. Flammarion, 2019
L’immortalité biologique de Hélène Merle-Béral, Éd. Odile Jacob, 2020
Le jihadisme français de Hugo Micheron, Éd. Gallimard, 2020
Mon ancêtre Poisson de Christine Montalbetti, Éd. P.O.L, 2019
Un tout autre Sartre de François Noudelmann, Éd. Gallimard, 2020
L’été où je suis devenue vieille de Isabelle de Courtivron, Éd. L’Iconoclaste, 2020
Les Hommes lents : Résister à la modernité, XVe-XXe siècle de Laurent Vidal, Éd. Flammarion, 2020
209 rue Saint-Maur, Paris Xe de Ruth Zylberman, Éd. Seuil, 2020
Stockholm, le 10 décembre 1952
François Mauriac reçoit des mains du roi Gustave-Adolphe de Suède le Prix Nobel de littérature, qui le récompense pour l’ensemble de son œuvre romanesque. Reconnaissance suprême, certes, mais des troubles politiques au Maroc l’interpellent, et lui font prendre conscience du véritable rôle de l’intellectuel dans son époque.
Il signe d’une plume incisive, dans La Table Ronde, son premier Bloc-notes et écrit : « Ce fut alors que le monde m’accorda sa suprême couronne. Que je pusse prétendre au prix Nobel, cette pensée ne m’était jamais venue. J’en fus secrètement accablé. […] je recevais le prix Nobel le jour et presque l’heure où, à Casablanca, une foule misérable tombait dans le traquenard qui lui avait été tendu. A mon retour, un dossier irréfutable m’était apporté comme une réponse à ma secrète prière au milieu des fastes de Stockholm […] Désormais, je fus engagé. » François Mauriac – Le Bloc-notes, octobre 1955.
Bordeaux, depuis 2002
Créé en 1985 par l’institution régionale, le Prix François Mauriac récompensait initialement des auteurs originaires de l’Aquitaine ou des ouvrages traitant de thèmes relatifs à notre région. Sous l’impulsion du Centre François Mauriac de Malagar et de son président Bernard Cocula, et à l’occasion du 50e anniversaire du Prix Nobel, le Conseil régional d’Aquitaine relance le Prix François Mauriac en 2002.
C’est l’occasion de donner à ce prix littéraire une vocation plus large, en référence à l’engagement de François Mauriac, puisque le jury retient désormais l’ouvrage d’un écrivain de langue française dont la teneur, quel que soit le genre (roman, théâtre, poésie, essai, journalisme), manifeste un engagement de l’auteur dans son siècle, et qui est évocateur de la société de son temps.
Le Prix littéraire François Mauriac est remis chaque année au mois d’octobre, au lauréat par le Président de la Région Nouvelle-Aquitaine.
Composition du Jury du Prix François Mauriac 2020
Jean-Noël Jeanneney
Historien, ancien ministre et Président du jury
Pierre-Henri Arnstam
Président d’honneur d’ALCA, journaliste, documentariste
Évelyne Bloch-Dano
Écrivain, journaliste
Jean-Marie Borzeix
Journaliste, ancien conseiller à la présidence de la BnF
Bernard Cazeneuve
Ancien Premier ministre, avocat
Anne-Marie Cocula
Historienne, présidente honoraire de l’Université Bordeaux Montaigne
Présidente du Centre François Mauriac de Malagar
Paule Constant
Écrivain, professeur à l’Université d’Aix-Marseille
Éric Fottorino
Écrivain, journaliste
Hugues Le Paige
Journaliste, documentariste
Jacques Monférier
Président honoraire de l’Université Bordeaux Montaigne
Tobie Nathan
Professeur émérite de psychologie à l’Université Paris VIII, écrivain
Mona Ozouf
Historienne, journaliste
Jean Touzot
Professeur émérite à l’Université de Paris 4-Sorbonne
Michel Winock
Historien, professeur émérite à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris
Marie-Sylvie Bitarelle, Secrétaire du jury, directrice du Centre François Mauriac de Malagar
Depuis sa relance, le Prix François Mauriac a été attribué à :
en 2019, Claude Martin pour La diplomatie n’est pas un dîner de gala - Mémoires d’un ambassadeur, Éd. de L’Aube
en 2018, Jean-Louis Comolli pour Une Terrasse en Algérie, Éd. Verdier
en 2017, Tanguy Viel pour Article 353 du code pénal, Éd. de Minuit
en 2016, Laurence Cossé pour La Grande Arche, Éd. Gallimard
en 2015, Alain Borer pour De quel amour blessée, réflexions sur la langue française, Éd. Gallimard
en 2014, Kamel Daoud pour Meursault, contre-enquête, Éd. Actes sud
en 2013, Jérôme Garcin pour Bleus horizons, Éd. Gallimard
en 2012, Jean-Noël Pancrazi pour La Montagne, Éd. Gallimard
en 2011, Jean-Pierre Milovanoff pour Terreur grande, Éd. Grasset
en 2010, Lionel Duroy pour Le Chagrin, Éd. Julliard
en 2009, Dominique Fernandez, de l’Académie française, pour Ramon, Éd. Grasset
en 2008, Annie Ernaux pour Les Années, Éd. Gallimard
en 2007, Jean-Paul Kauffmann pour La maison du retour, Éd. NIL éditions,
en 2006, Jean Echenoz pour Ravel, Éd. de Minuit
en 2005, Pierre Daix pour Bréviaire pour Mauthausen, Éd. Gallimard
en 2004, Régis Debray pour Le Siècle et le Règle, une correspondance avec le frère Gilles Dominique o.p., Éd. Fayard
en 2003, Jean-Marie Rouart, de l’Académie française, pour Adieu à la France qui s’en va, Éd. Grasset
en 2002, Abdelwahab Meddeb pour La maladie de l’islam, Éd. Seuil