PRIX FRANÇOIS MAURIAC
Remise du Prix François Mauriac au lauréat 2023, vendredi 13 octobre // 18H30.
Stockholm, le 10 décembre 1952
François Mauriac reçoit des mains du roi Gustave-Adolphe de Suède le Prix Nobel de littérature, qui le récompense pour l’ensemble de son œuvre romanesque. Reconnaissance suprême, certes, mais des troubles politiques au Maroc l’interpellent, et lui font prendre conscience du véritable rôle de l’intellectuel dans son époque.
Il signe d’une plume incisive, dans La Table Ronde, son premier Bloc-notes et écrit : « Ce fut alors que le monde m’accorda sa suprême couronne. Que je pusse prétendre au prix Nobel, cette pensée ne m’était jamais venue. J’en fus secrètement accablé. […] je recevais le prix Nobel le jour et presque l’heure où, à Casablanca, une foule misérable tombait dans le traquenard qui lui avait été tendu. A mon retour, un dossier irréfutable m’était apporté comme une réponse à ma secrète prière au milieu des fastes de Stockholm […] Désormais, je fus engagé. » François Mauriac – Le Bloc-notes, octobre 1955.
Bordeaux, depuis 2002
Créé en 1985 par l’institution régionale, le Prix François Mauriac récompensait initialement des auteurs originaires de l’Aquitaine ou des ouvrages traitant de thèmes relatifs à notre région. Sous l’impulsion du Centre François Mauriac de Malagar et de son président Bernard Cocula, et à l’occasion du 50e anniversaire du Prix Nobel, le Conseil régional d’Aquitaine relance le Prix François Mauriac en 2002.
Il distingue ainsi chaque année un ouvrage en langue française, qui, quel que soit son genre (roman, poésie, théâtre, roman graphique, essai,...), témoigne de l’engagement de l’auteur dans son siècle et de son intérêt pour la société contemporaine.
Doté de 8 000 €, le Prix François Mauriac est décerné, en octobre, à Malagar, par Alain Rousset, président de la Région Nouvelle-Aquitaine et Jean-Noël Jeanneney, président du jury.
Composition du Jury du Prix François Mauriac 2023
Jean-Noël Jeanneney
Historien, ancien ministre et Président du jury
Pierre-Henri Arnstam
Président d’honneur d’ALCA, journaliste, documentariste
François Aymé
Commissaire du Festival international du film d’histoire de Pessac
Président de l’Association Française Cinémas d’Art et d’Essais et documentariste
Philippe Baudorre
Professeur émérite de littérature française
Évelyne Bloch-Dano
Écrivaine, journaliste
Bernard Cazeneuve
Ancien Premier ministre, avocat
Anne-Marie Cocula
Historienne, présidente honoraire de l’Université Bordeaux Montaigne
Présidente du Centre François Mauriac de Malagar
Paule Constant
Écrivaine, professeur à l’Université d’Aix-Marseille
Sonia Devillers
Journaliste, écrivaine
Éric Fottorino
Journaliste, écrivain,
Grégoire Kauffmann
Historien, professeur émérite à l’Institut d’Études Politiques de Paris
Hugues Le Paige
Journaliste, documentariste
Mona Ozouf
Historienne, journaliste
Jean Touzot
Professeur émérite à l’Université de Paris 4-Sorbonne
Michel Winock
Historien, professeur émérite à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris
Marie-Sylvie Bitarelle, Secrétaire du jury, directrice du Centre François Mauriac de Malagar
Depuis sa relance, le Prix François Mauriac a été attribué à :
en 2022, Laurent Joly pour La rafle du Vel d’Hiv, Éd. Grasset
en 2021, Jean Birnbaum pour Le courage de la nuance, Éd. du Seuil
en 2020, Caroline Fourest pour Génération offensée, Éd. Grasset
en 2019, Claude Martin pour La diplomatie n’est pas un dîner de gala - Mémoires d’un ambassadeur, Éd. de L’Aube
en 2018, Jean-Louis Comolli pour Une Terrasse en Algérie, Éd. Verdier
en 2017, Tanguy Viel pour Article 353 du code pénal, Éd. de Minuit
en 2016, Laurence Cossé pour La Grande Arche, Éd. Gallimard
en 2015, Alain Borer pour De quel amour blessée, réflexions sur la langue française, Éd. Gallimard
en 2014, Kamel Daoud pour Meursault, contre-enquête, Éd. Actes sud
en 2013, Jérôme Garcin pour Bleus horizons, Éd. Gallimard
en 2012, Jean-Noël Pancrazi pour La Montagne, Éd. Gallimard
en 2011, Jean-Pierre Milovanoff pour Terreur grande, Éd. Grasset
en 2010, Lionel Duroy pour Le Chagrin, Éd. Julliard
en 2009, Dominique Fernandez, de l’Académie française, pour Ramon, Éd. Grasset
en 2008, Annie Ernaux pour Les Années, Éd. Gallimard
en 2007, Jean-Paul Kauffmann pour La maison du retour, Éd. NIL éditions,
en 2006, Jean Echenoz pour Ravel, Éd. de Minuit
en 2005, Pierre Daix pour Bréviaire pour Mauthausen, Éd. Gallimard
en 2004, Régis Debray pour Le Siècle et le Règle, une correspondance avec le frère Gilles Dominique o.p., Éd. Fayard
en 2003, Jean-Marie Rouart, de l’Académie française, pour Adieu à la France qui s’en va, Éd. Grasset
en 2002, Abdelwahab Meddeb pour La maladie de l’islam, Éd. Seuil