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Archives privées
Constitué de quelques 12.000 pièces d’archives, ce fonds est consultable sur RV uniquement.
La communication de ces documents est soumise à des délais, et peut être restreinte suivant l’état du document.
Archives antérieures à François Mauriac : une collection familiale et régionale
« Pauvres morts oubliés de ma famille (…) Les tiroirs sont remplis de lettres qui n’ont même pas jauni après un demi-siècle : celle où mon oncle Louis est grondé pour avoir, à dix-sept ans, suivi l’enterrement de Victor Noir (…), celle où mon père signait en 1870 : Jean-Paul Mauriac, soldat de la République »
(François Mauriac, Commencements d’une vie, Paris Palatine, 1953).
Actes notariés et titres de propriétés, inventaires après décès, contrats de mariages, factures ou mémoires de travaux, journaux de 1870, correspondances familiales et belles lettres d’autrefois … font désormais partie du patrimoine archivistique de Malagar. Ces pièces permettent de saisir non seulement la substance de l’histoire familiale des Mauriac sur plus de deux siècles, mais aussi son inscription sociale dans un triangle d’or mauriacien ; un territoire compris entre Bordeaux, la ville-mère, les landes de Saint-Symphorien ; le flacon de l’enfance, et Malagar. terre de passion sur plus d’une génération, maison des vignes et des champs.
Une collection privée signifiante, à valeur anthropologique … pour mieux comprendre sa région.
Archives contemporaines de François Mauriac : à la source d’une œuvre littéraire et journalistique
« Ecrire, c’est se livrer. A notre premier livre, nous ne le savons pas encore … »
François Mauriac, Dieu et Mammon, Paris, Grasset, 1929.
Ce fonds original a pu être constitué grâce au patient travail de collecte de Jeanne François-Mauriac.
Claude Mauriac, fils aîné de l’écrivain, décrit sa mère dans le Mauriac intime comme la « collaboratrice fidèle et dévouée de son mari, mais aussi comme archiviste de la famille. » (Photogr. de Jeanne François-Mauriac, présentées par Claude Mauriac, Paris, Stock, 1985), Notes et brouillons d’écrivains, agendas, lettres et contrats d’éditeurs, dossiers « classés confidentiels » et articles de presse découpés témoignent du vif intérêt de François Mauriac pour l’actualité de son temps. Matière à documentation ou support de travail, nombre de ces vieux papiers servaient aussi parfois de … papier à écrire au journaliste, prix Nobel de littérature 1952.
De nombreux dons de la famille Mauriac, et en particulier de Jean Mauriac sont venus enrichir et restituer in situ aux Aquitains cette collection littéraire et patrimoniale unique en son genre. Ces archives privées nous éclairent sur l’oeuvre de toute une vie, mais aussi sur les préoccupations « plus terriennes » du romancier-viticulteur de Malagar (travaux du cuvier, récolte, assurances contre la grêle,..).
Les documents sont classés par thèmes, intitulés ou par types de documents et suivent un ordre chronologique. On peut y consulter :
- des actes administratifs et notariés, des documents civils, scolaires, économiques des siècles passés
- des carnets autographes et manuscrits de François Mauriac : lettres, brouillons d’écrivains, paperolles et mots croisés,…
- des manuscrits ou dactylographies des amis écrivains de François Mauriac (André Lafon, Jean Balde, Francis Jammes, Jean Paulhan, Pierre Brisson,…)
- des courriers professionnels mais aussi une collection à découvrir des courriers de lecteurs en réaction aux Bloc-Notes,
- des périodiques : revues (Table Ronde, NRF,…), et presse contemporaine de l’écrivain (Figaro, Express, articles découpés de Temps présent, ou classés par titres d’oeuvres…)
et de nombreux dossiers d’archives classés par thèmes ( L’Académie française, « L’affaire Vaudoyer » le prix Nobel, l’engagement, De Gaulle, …)
Une collection familiale et privée unique qui témoigne du laboratoire d’écriture qu’était Malagar et de la vie d’un écrivain engagé dans les combats de son temps. Depuis Malagar, le jeudi 1er avril 1954, François écrit dans son Bloc-Notes : « Que la passion politique m’entraîne ou m’égare, il n’en reste pas moins que je suis engagé dans ces problèmes d’en bas, pour des raisons d’en haut. »
Un fonds patrimonial pour aller à la rencontre de l’histoire proche, voire immédiate et interroger la notion de l’engagement sous les feux du XXI e siècle.